« Ce dont je me souviens c’est du goût de mon arme dans ma bouche. On se souvient toujours de ce goût. Il est resté ». Le témoignage de cette jeune femme flic est glaçant. « Manger son flingue ». A l’origine, l’expression est apparue dans la littérature policière américaine ces dernières décennies. Harry Bosch, le héros récurrent du maître du polar Michael Connelly croisait souvent des policiers qui finissaient, pour une raison ou pour une autre, par se donner la mort avec leur arme de service. En France, le blues des flics n’est pas nouveau. En 1997, un article du Monde évoquait déjà les dérives de certains policiers qui choisissaient le suicide plutôt que le harcèlement moral de leur supérieur ou, à tout le moins, la charge de travail trop lourde à supporter. L’année 2014 a atteint des records avec la mort volontaire de 55 policiers. Et les gendarmes ne sont pas en reste ! En 2013, vingt trois d’entre eux s’étaient suicidés. En avril 2015, le plan Vigipirate et son lourd dispositif faisait virer au rouge la situation des policiers Français. Dans les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) la révolte gronde. Dans certaines régions les gardiens de la paix affectés en CRS expriment leur ras-lebol avec la seule arme qu’ils ont, puisque leur statut spécial leur interdit le droit de grève : l’arrêt maladie. Des dizaines de policiers se font porter pâle. Certains sont au bord du burn-out et de l’irréparable. Des décennies durant, l’administration et les ministres de l’Intérieur qui se sont succédés à la tête de la police française ont préféré, à chaque suicide de policier (et de gendarme) mettre en avant des « problèmes personnels ». Manuel Valls aura été le premier à évoquer la relation entre les rudesses du métier, celle de certains responsables de la hiérarchie et les vagues de suicides toujours plus préoccupantes au sein des forces de l’ordre. Il en profita pour dénoncer la politique du chiffre instaurée par Nicolas Sarkozy, politique qui n’a jamais vraiment été abandonnée dans les commissariats et les différents services de police. D’où le malaise de plus en plus profond dans les rangs des exécutants. Bernard Cazeneuve, qui a succédé a Manuel Valls, a lancé un « plan antisuicides » en janvier 2015. Mais il n’a pas mis fin à la politique du chiffre, même s’il s’en défend. Et surtout, contrairement à son prédécesseur, il rechigne à mettre en cause certains membres de la hiérarchie policière, désignés comme les réels responsables du mal-être des policiers.
Ne dis rien
4ème de couverture personnalisé :
Reece est un enfant extrêmement violent. A seulement 7 ans, il est déscolarisé et a été renvoyé de nombreux foyers. Il est le dernier de six enfants, tous placés.
Cathy va tenter de comprendre son histoire, tentative portée par son désir de secourir cet enfant en détresse. Seulement Reece ne veut pas en parler. En effet, il a promit à sa mère, de taire toutes les violences qu’il a pu subir.
A force de tendresse et d’obstination, Cathy va pourtant découvrir son abominable secret. A partir de cette découverte, Cathy va tout faire pour aider le jeune garçon à guérir des terribles démons qui le hantent.
Avis personnel sur ce livre :
« Ne dis rien » est un récit vraiment bouleversant, comme tous ceux que j’ai pu lire de cette autrice. Il y a des passages très difficiles dans ce livre, mais il n’est pas le plus dur à lire. Avec la lecture de ce livre on se dit qu’il y a des personnes qui ne devraient vraiment pas avoir d’enfant. Comme c’est le cas pour cette femme, surtout quand on sait comment ses enfants ont étés conçus. Certains des enfants auront de la chance, ils pourront s’en sortir mais, ils vont avoir une étiquette qui risque de leur coller à la peau, pour un moment. Surtout en ce qui concerne Reece.
L’un des personnages qui m’a énervé est le directeur de l’école dans laquelle est envoyé le petit. Le premier n’est pas du tout accueillant et chaleureux, à l’arrivée et au départ du garçon. La mère n’a pas le comportement d’une mère et au vu de son histoire, nous avons pitié d’elle, mais cela n’excuse pas sa façon d’être. Cette histoire est bouleversante et très bien écrite.
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