Nicolas Antoniucci
- OBSERVATION
- CRITIQUE
- IMAGINAIRE
- ECRITURE
Mon travail d’écriture se situe à la frontière entre le réel et l’irréel, à partir d’observations faites tant sur la Nature que sur l’humanité.
Je bâtis des histoires dans le domaine de la science-fiction mais dans lesquels certains propos critiques sur notre société d’aujourd’hui, tels sont l’écologie et les mixités culturelles, seront privilégiés.
Je continue ce travail et dans cet esprit depuis plus de vingt ans, ces secteurs devenant aujourd’hui, de plus en plus, d’actualité.
Mes textes auront, par choix, des aspects poétiques et imagés.
Pourquoi le Storytelling ?
Je raconte mes histoires dans un langage écrit aux sonorités poétiques me rapprochant ainsi, à ma manière, des textes anciens, mythologiques, dans lesquels les symboles complèteront les vides produits par les mystères accompagnant les vérités.
Interview, impressions...
- Que pensez-vous du rapport existant entre l’écriture d’un livre et l’histoire racontée ?
Dans mon livre Ulciv, Ultime civilisation, le dernier de mes quinze livres j’ai choisi de présenter une édition renfermant une histoire relatée dans des pages à l’écriture dense demandant une lecture attentive ce qui, certes, pourrait ne pas convenir aux lecteurs pressés, ou professionnels- Le critique professionnel, du moins à un certain niveau, n’a pas le temps et il s’intéressera à l’histoire sans se préoccuper du livre lui-même, ses mots, ses phrases, sa calligraphie.
Cet effort relatif qui est demandé pour la lecture de cet ouvrage a pour but de l’éloigner du monde audio visuel que nous subissons au quotidien afin d’essayer de pouvoir à nouveau retrouver la magie des mots.
J’ai regroupé mes livres dans une même collection sous l’intitulé de COULEUR SODIUM. Ils sont accompagnés des cahiers de COULEUR SODIUM qui sont des ouvrages relativement petits aux thèmes diversifiés. Le cahier Numéro 3, Humaliens, un ensemble de nouvelles de science – fiction, est sorti en aout 2023.
- L’I-A, l’intelligence artificielle, qu’en, pensez-vous ?
Il y a danger car l’I.A, l’intelligence artificielle, mettra de plus en plus l’Individu au pas, lui proposant de réaliser à sa place – L’homme est souvent paresseux – ses œuvres, peintures, sculptures ou roman et il convient de dire que, très certainement, l’humanité va perdre définitivement ce qui existait encore jusqu’à aujourd’hui dans son art, le sacré.
Elle va briser la barque perso dans laquelle, jusqu’alors, chacun de nous, naviguait. L’écriture, sa calligraphie son encre et papier, sera produite par de puissants ordinateurs et réduite, en une totale régression, à de simple points et tirets.
Nous deviendrons alors des robots de chair.
- Quel rapport entre le rêve et l’écriture, l’art en général ?
L’humanité fonctionne sur deux temps complémentaires, le diurne et le nocturne.
Lors de son sommeil le dormeur rêve, c’est une énergie qui se libère tel la vapeur surgissant d’une cocotte-minute, sous forme d’histoires, de symbole et de couleur dont nous ne maitrisons que peu les sens.
Dans l’autre monde, le monde parallèle du diurne, de l’éveil, l’artiste crée et l’écrivain écrit tel des rêves dont nous comprendrions à priori les sens. De toute évidence arrêter les rêves ou l’écriture, l’art, ferait se casser la machine humaine.
De ce fait, le principal de mes romans mixeront ensemble, dans des proportions plus ou moins grandes et subjectives, du rêve et de la réalité.
- Que pensez- vous du livre objet ? De l’objet en général ?
Un livre fermé devient un objet. Il quitte la puissance du mot, de la phrase, de l’histoire racontée pour rejoindre celui, fracturé, de l’immobile, de l’inutilisé ou, au mieux, de la déco. Ainsi il pourra être exposé dans un salon sur une étagère, ou sur les tables d’une librairie, mais il pourra aussi encombrer nos trottoirs et rejoindre les symboles présents et actifs issus de notre société de consommation. Le livre objet alors suit un chemin parallèle à celui des hommes.
Le deuxième livre que j’ai édité se nomme Objets ce qui montre bien l’intérêt que je porte dans notre environnement et, bien sur, pas simplement en tant que bien de consommation ou déchets, aux objets qui accompagneront l’homme tout au long de sa vie. Dans cet ouvrage je les classe même en deux catégories, objets domestiqués et objets sauvages, ces derniers apparaissant parfois à nos côtés comme étant la matérialisation en symboles de certains aspects de notre vie, nos préoccupations, nos sentiments…