Mathilde s’était assoupie, elle se releva brusquement, l’ombre avait tourné et son visage se trouvait au soleil.
— On va rentrer, non, tu en penses quoi ?
— Oui, il fait chaud, je suis pressé de boire une bière bien fraîche et de me baigner à la piscine.
— Et moi, il faudrait que j’écrive ; mais j’ai du mal en ce moment.
— Le syndrome de la page blanche ?
— Je ne sais pas exactement. J’ai déjà vécu le syndrome de la page blanche, mais là, c’est différent.
— C’est différent… comment ?
Mathilde réfléchissait, mais montrait des difficultés à décrire ses sensations.
— Je crois que c’est pire que la page blanche.
— Qu’est-ce qu’il y a de pire que la page blanche pour un écrivain ?
— La page noire, je pense.
Antoine regardait Mathilde en fronçant les sourcils et attendait la suite. Il ne comprenait pas ce qu’elle essayait d’insinuer.
Au bout d’un certain temps, elle reprit :
— La page noire, c’est comme si j’avais trop de choses à sortir. Ça se bouscule au portillon, comme le premier jour des soldes dans un grand magasin. Du coup, tout coince. Mon cerveau est trop encombré, et ça me pèse.
— Tu as trop de choses à dire, mais, à quel sujet ?
— Mon éditeur m’a commandé un polar ayant pour thème de fond les relations mère-fille. Je n’y arrive pas. Ma mère hante mon sommeil. Je fais des cauchemars affreux et cela ne s’est pas arrangé depuis que j’ai découvert le corps de Nami. Il faut que je fasse le tri dans mes idées et mes sentiments. C’est difficile.
— Tu vas y arriver, j’en suis sûr !
Le Royaume des arbres-poissons
Azure et Luz vivent à l’orphelinat où de drôles de créatures cohabitent.
Les elfes Almar et Finnea gardent difficilement leurs secrets, la directrice Pétula prépare des potions bizarres et la fée Pirouette a peur du noir…
D’autres créatures se cachent-elles dans la forêt interdite ?
Un conte fantastique et merveilleux pour tout âge de la vie.
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