Voici une histoire qui, si elle n’était pas le reflet de témoignages, serait difficile à croire.
Alors que le Japon annonce fièrement un taux de 0% de pauvreté, ce livre nous emporte dans les rues du quartier Kabukicho, un endroit fréquenté par les noctambules, qu’ils soient tokyoïtes ou touristes. Mais surtout, il nous présente les Toyoko Kids, ces enfants de la rues, des adolescents qui ont fui leurs foyers et se retrouvent devant le cinéma Toho (d’où le « To » de Toyoko). Dans cette partie de la tentaculaire ville de Tokyo règne pourtant un mal « qui ne dort jamais » et nombreux sont ceux qui tombent dans le piège de l’alcool, la drogue et la prostitution, sous l’œil de la mafia japonaise, propriétaire du lieu.
Une histoire sans cache, sans tabou et pourtant pleine d’espoir.
Aeternitas
Nous vivons une époque de ténèbres et de lumières ; une époque où la frontière entre le Bien et le Mal est si ténue, si fragile, que le souffle du vent pourrait bien l’effacer.
Je me nomme Estienne, cadet d’une noble et ancienne famille de Provence. Je ne suis qu’un simple prêcheur dominicain. Mon père, Rémi de Maurignan, comte de Castellac, possédait un grand domaine qui s’étendait de la puissante République de Gênes à l’est, aux hautes montagnes du royaume du Piémont au nord, et aux immenses territoires du comte de Provence à l’ouest. Au sud s’étirait la mer Méditerranée jusqu’aux confins de l’Orient.
Les conflits de nos voisins nous étaient épargnés grâce à la présence de la blanche abbaye qui se dressait sur le flanc de la montagne, au-dessus du val.
L’abbaye Saint-Sébastien avait été construite voilà plus d’un millénaire. Un terrible tremblement de terre la détruisit en totalité. Ne restait à son emplacement qu’un amoncellement de ruines qu’on disait maudites.
Avec courage et acharnement, les frères cisterciens la rebâtirent sur un éperon rocheux, isolé de tout et de tous. Siècle après siècle, ils y ajoutèrent divers bâtiments. Avec patience et méthode, ils construisirent l’une des plus belles abbayes de la Chrétienté, détentrice de « toute la connaissance du monde ».
La légende raconte que certaines de ses enluminures auraient eu le pouvoir de sauver les âmes. Peut-être était-ce pour cette raison que de nombreux puissants s’y rendaient en pèlerinage ?
La pureté de l’âme… qui sait à quoi elle ressemble.
L’histoire que je vais vous narrer n’est que le reflet de ces hommes et de ces femmes qui croyaient à une idée, un rêve peut-être. Certains se sont battus jusqu’à la mort sur des terres arides loin de chez eux, d’autres ont intrigué pour s’accaparer le pouvoir, mais un seul a compris que la connaissance surpassait toutes les croyances.
Les petites gens, ceux qui n’avaient ni arme, ni pouvoir, ont dit qu’il était un ange venu guider l’humanité vers la paix. D’autres ont vu en lui la réincarnation du Prophète. Un seul homme connait la vérité. Lui qui avait passé la moitié de sa vie en Terre Sainte, Esquieu de Maurignan, comte de Castellac, mon frère ainé.
C’est son histoire et celle de la blanche abbaye Saint-Sébastien que je vais vous conter mais avant cela, ce fut à Rome que tout commença en l’an 1276.

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