Au-dessus, il aperçut un fleuve d’argent liquide parcourir la surface lisse pour s’enfoncer un peu plus loin. Abandonnant la muraille bleue, il se hissa jusqu’à la tubulure opalescente. Il n’avait rien vu de tel auparavant et il n’arrivait pas à savoir si cette matière était minérale ou organique. Elle avait bien l’aspect d’un métal fluide, mais semblait se mouvoir à l’intérieur des cristaux. La curiosité l’emporta sur la réserve et Natan plongea son esprit dans le flot argenté. Il ressentit une forte chaleur, accompagnée de fluctuations électriques.
Une étrange euphorie s’empara de lui. Ne plus bouger, rester dans ce courant paisible où toutes les solutions se trouvaient, où aucun problème n’existait. Il désirait se perdre dans ce flux analgésique où tout était possible, où rien ne comptait hormis cette ataraxie. Puis plus rien. Ouvrant les yeux il rencontra le regard inquiet d’Elora. La jeune femme se tenait sur lui et lui parlait, mais bien qu’il vit ses lèvres remuer, il n’entendait aucun son. La panique s’empara de lui. La naturante dut s’en apercevoir, car sa joue subit un choc terrible. L’ouïe lui revint avec la parole.
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